Les organisations actives dans la coopération au développement sont exposées à un risque élevé de corruption, puisque ce fléau représente un énorme problème de société dans beaucoup de pays où elles sont présentes. De plus, la corruption est à la fois la cause et la conséquence de la pauvreté, omniprésente dans la coopération au développement, de sorte que les pays pauvres sont souvent pris dans une spirale incontrôlable. C’est dire l’importance de la prévention et de la lutte contre la corruption dans la coopération au développement.
Ces dernières années, l’évolution profonde enregistrée sur le plan sociétal et juridique s’est traduite par un net renforcement de la lutte contre la corruption, aussi bien sur le plan national que sur le plan international. La législation pénale en vigueur permet ainsi de traduire en justice tant des particuliers que des entreprises et des organisations qui ont corrompu des agents publics et des particuliers, que ce soit en Suisse ou à l’étranger. En conséquence, les organisations d’aide au développement doivent se doter, aussi pour des motifs qui relèvent du droit pénal, de dispositifs efficaces de prévention et de lutte contre la corruption.