La qualité de la vie politique a un prix et le lobbying est une activité légitime qui ne pose problème que lorsqu’il est impossible de savoir qui finance la vie politique, dans quel but et pour quel montant, et lorsqu’il sape les principes démocratiques de prises de décision en permettant à certains acteurs de tirer les ficelles tout en restant dans l’ombre. Il est donc d’autant plus choquant et surprenant que la Suisse ne se soit toujours pas dotée de normes garantissant la transparence du financement des partis politiques, des campagnes électorales et des campagnes de votation, et que les dispositions régissant le lobbying soient extrêmement rudimentaires. En Europe, la Suisse est désormais le seul pays à ne pas avoir légiféré dans ce domaine.