Il ne se passe guère un jour sans qu’une affaire de corruption ou d’autres pratiques abusives du monde politique ou économique défraient la chronique. Et ces affaires ne constituent que la pointe de l’iceberg, car le pourcentage de cas non signalés est sans doute très élevé. Le propre de la corruption réside précisément dans son caractère occulte, notamment parce qu’elle n’occasionne que des dommages indirects : toutes les parties impliquées tirent parti de l’intrigue et ont avantage à la garder secrète. C’est dire l’importance des lanceurs-euses d’alerte pour la lutte contre la corruption. Ce n’est en effet que grâce à eux que de nombreuses affaires ont été mises au jour. Les lanceurs-euses d’alerte – ou whistleblowers – sont des personnes qui dénoncent ou signalent une affaire de corruption ou un autre acte illicite. Ce faisant, ils s’exposent à un licenciement, au mépris de leurs semblables et parfois même à des poursuites pénales.
Un reportage de Pax Helvetica documente la protection insuffisante des lanceurs-euses d’alerte en Suisse. Martin Hilti, directeur de Transparency Suisse, y explique les lacunes de la loi et leurs conséquences.